You know i got a crush on you, right ?

Sarah avait quitté le dortoir hommes un peu plus tôt dans la matinée, et marchait maintenant dans les allées de la Bibliothèque, faisant mine d'être absorbée par le livre qu'elle lisait, alors qu'elle n'en comprenait pas une ligne. Elle était juste là, une sucette calée dans sa bouche, pour écouter les ragaux s'il y'en avait, et pour pouvoir penser tranquillement le reste du temps.

Elle venait de se rendre compte qu'elle n'appréciait guère sa vie ici... et que les gens le lui rendait bien.

Elle n'était pas appréciée pour plusieurs raisons, et les deux principales tenaient dans les deux mecs du lycées qui auraient du lui être interdits. M&K. Elle avait tenté d'être l'égale des grandes... juste pour pouvoir avoir une vie supportable, et voilà où elle en était maintenant. Elle avait presque tout perdu pour quelques miettes de popularité. Elle avait même réussi à penser qu'elle aurait pu vaincre sa timidité maladive... Faux.

Elle claqua son livre, le rangea et sortit de la bibliothèque. Toujours la tête baissée, toujours en frôlant les murs.

Soudain, elle percuta quelqu'un, bafouilla un instant des excuses intelligibles, puis elle sembla reconnaître son odeur. Elle releva les yeux, et un air surpris figea son visage.

" Qu'est-ce que tu fais ici ? "

Il se tenait droit en face d'elle avec un regard triste mais toujours autant de prestance , ... Il l'a croisait après tant d'éloignement creusé par le temps
Il ne savait pas si il voulait la voir ou nan mais le choix était restraint , elle était tout simplement devant lui , mais il ne voulait laisser paraitre aucune forme de faiblesse et de sensibilté , c'était la seule fille qui l'avait vraiment fait souffrir , une fille différente ...

Il répondit d'un ton sec :

-Je viens ici parce que j'ai mes raisons , et toi ?!

- Je viens ici parce que j'ai mes raisons , et toi ?!

Elle fut surprise par ce ton sec auquel elle ne s'attendait pas. Elle leva la tête vers lui, plissant les yeux et tentant de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. Elle pensait qu'ils s'étaient séparés en de bons termes. Elle était devenue différente, il ne l'avait pas accepté. Elle ne pensait pas voir encore du ressentiment dans ses yeux après tout ce temps.

- Je suis restée ici toutes les vacances, je n'ai pas bougé.

Les gens passaient à côtés d'eux, elle fit un pas de côté, pour se rapprocher du mur, mais elle ne pouvait pas passé. Elle n'en avait même pas envie. Pourquoi était-il si triste ? Leur petite... ridicule... mièvre et naive histoire ne l'avait quand même pas atteint, si ? Elle se força à sourire, posa sa petite main sur son bras.

- Tu as passé de bonnes vacances, toi ?

- Tu as passé de bonnes vacances, toi ?

Sarah faisait comme si de rien n'était lui prenait la main comme avant mais ça M. ne le supportait pas il ne voulait se raccrocher en aucun cas au souffrance qu'elle lui avait apporter...Il rejetta la main .

-Finalement l'amour c'est pour les hommes faibles , tristes , mais je ne suis pas de cela ... Mes vacances n'en était pas vraiment ...

IL lacha la main et commencait à partir en savant pertinament que rien ne le retiendrait ...

" Finalement l'amour c'est pour les hommes faibles, tristes, mais je ne suis pas de ceux là... Mes vacances n'en était pas vraiment... "

Il la dépassa en rejetant sa main, qui tomba inanimée le long de son corps. Elle parut surprise, tout d'abord, tout en regardant sa main. Puis, ce fut l'affront de se voir rejetée qui la submergea. Il lui appartenait. Il avait toujours été la seule chose qu'elle n'ait jamais eu. Comment osait-il ? Elle reprit son souffle, elle ne redeviendrait pas la victime. Elle se retourna d'un mouvement fluide, avança d'un pas lent et déterminé, ses nouveaux talons claquants sur le sol. Quand elle l'eut rattrapé, elle plaqua une main sur lui, non plus aguicheuse mais froide, dure.

" N'est-ce pourtant pas ce que tu es, Matthew ? Un homme faible qui ne parvient même plus à me regarder dans les yeux sans avoir à fuir. "

Elle leva la tête pour appuyer ses dires et chercher son regard. Sa main se ferma en un poing.

" Faible? cracha-t-elle, tu ne sais même pas ce que cela signifie. Cela t'arrangeais bien quand je l'étais tellement que j'étais ta... ta... chose. Et ça te dégoutes que ce ne soit pas toi qui ai mis fin à cette relation. Ca te tue de pas avoir pu dominé les choses, hein ?

Elle recula d'un pas, paniquée par ce qu'elle venait de débiter. Par peur de l'avoir blesser, par peur d'être allée trop loin, par peur qu'il lui en veuille, Par peur que ce ne soit une déclaration de guerre.

" Faible? cracha-t-elle, tu ne sais même pas ce que cela signifie. Cela t'arrangeais bien quand je l'étais tellement que j'étais ta... ta... chose. Et ça te dégoutes que ce ne soit pas toi qui ai mis fin à cette relation. Ca te tue de pas avoir pu dominé les choses, hein ?

Matthew était soufflé des paroles qu'il venait d'entendre , pas elle , c'était impossible , celle qui l'aimait ...

-Tu me dis ça à moi après tout ce que je t'ai confié , tout ce que j'avais ...

Finalement la peine pris le dessus , une larme coula le long de son visage , pour la premiere fois il pleurait , il pleurait pour quelque chose qui en valait la peine il venait d'etre assomé comme il ne l'avait jamais été et il pleurait , devant elle il avait laché une larme et ça non plus il ne pourrait pas l'admettre , il regarda une derniere fois Sarah dans les yeux ...

-Tu n'es plus Sarah ...Je m'était trompé ...

- Tu me dis ça à moi après tout ce que je t'ai confié, tout ce que j'avais... Tu n'es plus Sarah... Je m'était trompé...

Elle le regarda droit dans les yeux, ne flanchissant pas. Son regard était dur, glacial. Bien sur, il ne pourrait pas deviné ce qu'elle pensait en cet instant précis: elle avait eut une bonne tutrice. Doucement, elle retira l'oreillette droite fichée dans son oreille de son Ipod, baissa la tête et l'enroula méticuleusement autour de se dernier. Relevant la tête, et dès qu'elle vit la larme, une putain de larme, elle s'approcha.

Et la gifle partie d'elle même.

Silence. Les gens s'étaient tus pour les regarder.

- Toi qui me regarde comme si j'étais devenue une étrangère n'étant pas digne de te regarder d'égal à égale, peux-tu me dire où tu étais quand je subissais ma soeur comme une victime ? Peux-tu me dire où tu étais quand je défendais notre relation corps et âme?

Sa main monta, tremblante, le long de sa joue rouge, l'effleura un instant puis retomba.

- Toi qui me reproche d'avoir changé, dis moi où est passé l'homme que j'avais l'habitude d'admirer? Il pleure devant moi. Où est passé ta Vanité, ton putain d'orgueil ? Où est passé ta répartie, ta classe? Si tu ne supporte pas de me voir te tenir tête, et bien...

Elle fit une pause, serrant ses livres contre elle avec ses deux mains. Consciente que ce qu'elle allait dire semblait tout droit sortit de leurs pages manuscrites. Elle baissa les yeux, brusquement gênée, et murmura.

- ...reprend ta hauteur.